• Aline On Tour – En tournée électrique avec Aline
    Par Baptiste PETITJEAN.

    Un peu plus d'un mois après la sortie de leur deuxième album "La Vie Électrique" (cf. notre chronique) et au lendemain d'un excellent concert parisien à la Cigale, nous avons eu la chance de suivre le groupe Aline en tournée. Récit non censuré d'un voyage de Paris à Lyon en van Ducato, et entre Copains ...

    Aline On Tour

    9h31 > Je rejoins les Aline directement en bas de leur hôtel à quelques minutes du Métro Porte de Clichy. J'avais rendez-vous à 9h, mais le concert à La Cigale la veille et la soirée qui s'en est suivie m'ont contraint à me lever plus tard et moins en forme que prévu … Sans conséquence, puisque tous les protagonistes viennent de descendre de leurs chambres. Je monte à l'avant du van, et m'installe à la place située entre Tomy, ingé-son/chauffeur/maître du planning de la tournée des Aline, et Jérémy Monteiro, synthé et guitariste (rythmique) officiel sur Voleur et Tristesse de la Balance.

    9h32 > Romain Guerret, lunettes de soleil modèle Aviator, pantalon et veste en jean, T-Shirt « La Vie Électrique » jaune, cheveux en bataille – ou plutôt en guerre mondiale – interpelle la population du van : « On a des bouteilles d'eau ? Sinon, les choses vont devenir problématiques ... ». Seulement une toute petite bouteille dans le camion, pour six personnes … Je pars en tournée avec Aline !

    Aline On Tour

    9h33 > Romain Guerret a oublié son chargeur de téléphone à La Cigale, ce qui ne semble étonner personne à l'intérieur du van : à ce jour, il aurait annoncé avoir « égaré » plusieurs dizaines de fois son chargeur, sans oublier la « perte » régulière de son portefeuille.

    9h40 > Jérémy Monteiro allume la radio, il cherche la fréquence de Nostalgie, sans une hésitation. Le premier morceau du voyage nous redonne un peu d'énergie : Viens je t'emmène, de France Gall. Puis, s’enchaînent I Will Survive (Gloria Gaynor), qui ne fait pas vraiment l'unanimité parmi les membres du groupe, et Michèle (Gérard Lenorman), repris en intégralité, couplets et refrains, par Jérémy Monteiro et Romain Guerret.

    9h53 > « Incroyable », c'est la réaction de Romain Guerret retrouvant son chargeur de téléphone dans sa poche arrière gauche …

    10h07 > Je fais une découverte capitale : Jérémy Monteiro, encore lui, imite à la perfection et coup sur coup tout d'abord Claude François (sur Y'a le printemps qui chante) puis Renaud (Dès que le vent soufflera). Une nouvelle carrière lui tend les bras, c'est indiscutable.

    10h38 > Je discute avec Jérémy Monteiro de son autre projet musical, que je ne connaissais pas encore : Accident. Cela fait déjà plusieurs années, me dit-il, qu'il joue dans ce groupe qu'il a créé avec son cousin. Vert Bleu Noir, c'est le titre d'un des morceaux qu'il m'invite à aller écouter. Il me parle aussi de sa vie à Marseille, de son parcours pro, des disquaires chez qui il a travaillé, de ses études …

    10h57 > Nostalgie toujours à fond, mais Aline s'est endormie … Avec un petit sourire en coin, Jérémy Monteiro finit par me confier : « Je vais essayer de finir ma nuit », je comprends, je m'apprête à faire la même chose d'ailleurs. A l’arrière du van : Vincent Pedretti a minutieusement disposé un masque de sommeil sur son visage ; Romain Guerret a tenté de s'étendre, mais il est plié en deux, la tête presque au niveau du marchepied du van et les jambes tendues contre le siège du conducteur ; encore plus loin, profitant de plus de place, Arnaud Pilard recense les photos prises la veille par les fans et partagées sur les réseaux sociaux, et Romain Leiris, encore emmitouflé dans son caban bleu marine – alors qu'il fait pourtant très chaud ce jour-là – commence à piquer du nez. Il faut dire que le concert de la Cigale fut un succès, tant sur le plan technique que de l'ambiance, du point de vue du public comme de l'avis du groupe. Avant de s'endormir, Romain Guerret repense à cette jeune fille qui est spontanément montée sur scène sur Je Bois Et Je Puis Je Danse pour enflammer les planches d'une danse infernale … Comme le disait un peu plus tôt Vincent Pedretti, « les gens réagissent autrement sur cette tournée », Aline « a réussi à toucher un public plus large, plus jeune aussi ».

    Aline On Tour

    12h45 > Annonce funeste d'Arnaud Pilard : « Maintenant ça y est, on n'a plus d'eau ». Mais, hasard des choses, c'est à ce moment précis que nous longeons les usines de Kriter et de crémant de Bourgogne. « On n'a qu'à foncer dans l'usine et charger le van ... », suggère Jérémy Monteiro. Trop tard.

    13h01 > Arrêt sur l'aire d'autoroute de Beaune-Tailly, sur l'A6. Romain Leiris demande à un certain Kevin de l'accompagner au magasin ... Kevin n'est autre que Vincent Pedretti ; c'est son surnom au sein du groupe, référence à son côté ado turbulent et incontrôlable. Démonstration quelques minutes plus tard : il revient du magasin avec de l'eau, mais également avec un coussin en forme de ballon de rugby. Nous avons droit à une très bonne surprise : l'aire de repos héberge un Roi du Burger. Hop : nous embarquons huit menus dans le van. Au moment de redémarrer, nous réalisons que nous avons perdu de vue Quentin, qui s'occupe des lumières pendant les lives, élément crucial et qui joue beaucoup dans l'ambiance des concerts de la nouvelle tournée du groupe. Tomy : « Y'en a un qui peut appeler Quentin ? ». Romain Leiris : « QUENTIN ! ». Tomy : « Non mais l'appeler au téléphone ». Romain Leiris : « Ah. ». En fait, Quentin était resté planté dans le magasin.

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    13h40 > Nous ne sommes plus très loin de Lyon. Le van déborde d'emballages de burgers, de frites, de sodas … Le planning du Marché Gare prévoit une arrivée du groupe à 14h30. Nous sommes dans les temps.

    14h49 > Nous garons le van en bas des escaliers qui mènent à la salle de concert du Marché Gare. Tout le monde s'affaire à sortir le matériel, à charger l'ascenseur de diverses caisses et valises. Romain Leiris semble particulièrement impliqué dans cette tâche, j'ai le sentiment qu'il est le meilleur de la bande au Tetris … Arnaud Pilard souhaite commencer les balances au plus vite, il encourage Vincent Pedretti à commencer à monter sa batterie. « Plus Arnaud me dit d'aller vite, plus je suis lent », précise Kevin.

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    15h10 > Dans les loges, Jérémy Monteiro se prépare une « déconcoction » ; « c'est une décoction pour les cons c'est ça ? », se demande Romain Guerret. Ce dernier, pour se remettre en forme, allume une cigarette, et se lance dans une imitation parfaite de Philippe Duquesne, membre des Deschiens, qui imite Serge Gainsbourg.

    15H31 > Les balances démarrent. Romain Guerret se rend compte qu'il a oublié sa sacoche à médiators à la Cigale. « Étonnant … Tu veux qu'on retourne la chercher à Paris ? », siffle Romain Leiris, moqueur. Les Aline sont consciencieux pendant les réglages ; la qualité du son n'est pas une option plus ou moins pro, c'est une exigence artistique. Arnaud Pilard souhaite « à peine plus de voix » dans ses retours, « un poil moins de basse ». Le puzzle se met en place. Petite impro de la section rythmique. Ils sont pointilleux mais cela ne les empêche pas de se marrer : Romain Guerret teste sa voix en imitant Scooby-Doo.

    Aline On Tour

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    16H04 > Ce dernier – pas Scooby-Doo, Romain Guerret – repart en loge pour enfiler sa tenue de scène : la fameuse chemisette hawaïenne. Il revient sur scène juste après.

    16h44 > Fin des balances. J'ai pu assister à un concert privé d'Aline : Avenue des Armées / Mon Dieu Mes Amis / Avenue des Armées (bis) / La Vie Électrique / Les Résonances Cachées. Mais Romain Guerret n'est pas satisfait : il dit avoir un mauvais retour dans son casque, sur sa voix. Tomy finit par identifier le problème, c'est tout simplement l'oreillette du chanteur qui est endommagée. « Ah tu vois Tomy, il est pas pourri le vieux, il a encore l'oreille ! ».

    Aline On Tour

    17h02 > Retour dans les loges. Nous jouons quelques parties de baby-foot. Les équipes : Romain Leiris et Jérémy Monteiro contre Tomy et moi-même. Nous gagnons la première. Romain Leiris, manifestement mauvais perdant, ne comprend pas pourquoi « il n'arrive à rien avec ce baby ». Mais Vincent Pedretti donne une tentative d'explication à la « médiocrité » de Romain Leiris au baby-foot : « Il a été maltraité au collège à cause de ça, alors il s'est mis au billard … Mais il était tout aussi nul ». Malgré tout, nous perdons les deux parties suivantes … « Ah ben voilà, j'ai retrouvé mes repères », fanfaronne Romain Leiris. On ouvre quelques bières. Romain Leiris joue un peu de guitare. Vincent Pedretti est parti dans une pièce s'allonger et dormir un peu.

    Aline On Tour

    20h > Ouverture des portes du Marché Gare. Je m'installe au merch pour vendre les vinyles, les CD, ainsi que les badges et les T-Shirts d'Aline fraîchement livrés. Il y a toujours les bonnets et les écharpes confectionnés par la maman du chanteur, qui est d’ailleurs venue ce soir de Roanne avec ses petites nièces. A ce moment j'ai une pensée pour Jérémy Dervaux, fan historique d’Aline (ou plutôt des Young Michelin), et compagnon de route qui s’occupe souvent du stand de merchandising – comme c’était le cas la veille à La Cigale. Jérémy et Aline, c'est un peu l'illustration en paroles et en images du morceau Les Copains

    21h44 > Le groupe en première partie, The Rebels Of Tijuana, joue justement une reprise des Copains, pour finir sa setlist. Rien de mieux pour lancer Aline.

    22h03 > C'est parti. Le Marché Gare convient tout à fait à ce type de concerts : la salle diffuse la tension de la scène vers le public et la conserve. Cette force grandit … Ce qui débouche sur une deuxième partie de concert survoltée, avec l’enchaînement Elle M'Oubliera et Promis Juré Craché. Les Éclaireurs ne sont pas loin non plus, arrivant en 1er rappel, juste derrière Plus Noir Encore, morceau en apesanteur dub, juste avant le classique et printanier Teen Whistle.

    Aline On Tour

    23h47 > J'ai remballé tout le merch. Je suis content car je n'ai pas perdu un centime de la caisse et de l'énorme recette de la veille à La Cigale ! Une cinquantaine de personnes ont été conviées à prolonger la soirée dans les loges avec le groupe. J'ai le souvenir du brouhaha mélangé à la fumée de centaines de cigarettes ...

    00h46 > Quentin et Romain Leiris commencent à redescendre le matériel et à charger le van. Intuition confirmée : Romain Leiris est un pro du Tetris !

    01h18 > Nous nous retrouvons tous en bas de la salle. Je remercie chacun des membres du groupe, sans oublier Tomy et Quentin, de m'avoir invité à les suivre en tournée, loin des Angles Morts de Paname, qui ne m'en voudra pas de l'avoir délaissée pour un soir. On se dit « A la prochaine ». Je vois les gars d'Aline s'éloigner dans la nuit lyonnaise, vers le quartier aussi moderne que glacial de Confluences. Je pense au livre d'Irvine Welsh, « Glue », dont le titre n'évoque pas seulement le solvant dont abusent les personnages, mais aussi cette colle métaphorique qui fait que cette bande de quatre amis préservent leur lien d'amitié à travers le temps. La colle, Mon Dieu Mes Amis, là est l'essentiel. C'est ce qui fait qu'on est potes, qu'on se comprend. C'est ce qui fait qu'on ne veut jamais se quitter trop longtemps. C’est ce qui fait qu’on attend le prochain concert d’Aline.

    Setlist La Cigale (Paris, le 8/10/2015) : Avenue Des Armées > Les Angles Morts > Les Résonances Cachées > Chaque Jour Qui Passe > Voleur > Tristesse De La Balance > La Vie Électrique > Je Bois Et Puis Je Danse > Mon Dieu Mes Amis > Les Mains Vides > Une Vie > Elle M'Oubliera > Promis Juré Craché > Plus Noir Encore. Rappels : Les Éclaireurs > Les Copains.

    Setlist Le Marché Gare (Lyon, le 9/10/2015) : Avenue Des Armées > Les Angles Morts > Les Résonances Cachées > Chaque Jour Qui Passe > Voleur > Tristesse De La Balance > La Vie Électrique > Je Bois Et Puis Je Danse > Mon Dieu Mes Amis > Les Mains Vides > Une Vie > Elle M'Oubliera > Promis Juré Craché > Plus Noir Encore. Rappels : Les Éclaireurs > Teen Whistle

    Pour suivre les actualités du groupe et être informés de leurs prochains concerts, n'hésitez pas à cliquer sur les liens ci-dessous :

        - Twitter : https://twitter.com/alinefrenchband (@alinefrenchband)
        - Facebook : https://www.facebook.com/alinefrenchband
        - Page internet : https://alinemusique.wordpress.com/


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  • Interview du groupe I Can Fly, 2 octobre 2015.
    Par Baptiste et Gérald PETITJEAN.

    Interview du groupe I Can Fly (2 octobre 2015)

    Dans le sillage de Joy Division et dans celui, plus proche, de Motorama, le courant post-punk est présent partout dans le monde, une kyrielle de groupes n'hésitant pas à mettre la basse en avant, et le duo guitare-synthé en lévitation, créant une solide esthétique romantico-vaporeuse. Après Agency, groupe turc que nous avons rencontré il y a quelques mois, direction le Mexique, avec le groupe I Can Fly.

    Pour en savoir plus sur I Can Fly :

       - Facebook : https://www.facebook.com/icnfly
       - Twitter : https://twitter.com/icanflyband (@ICanFlyBand)
       - Bandcamp : https://icnfly.bandcamp.com/

     

    Baptiste et Gérald : Pouvez-vous présenter votre groupe ? Comment vous-êtes vous rencontrés ?
    I Can Fly : Notre groupe s'appelle I Can Fly. Nous sommes un groupe indépendant originaire de l’État de México, à quelques kilomètres de la ville de México, la capitale. Il nous a fallu une année pour mettre en place le projet et sortir un EP (“I Can Fly EP”). Nous sommes cinq à composer le groupe : Oliver Ortega, voix et guitare ; Tomas Rojas, guitare ; Jair Rodríguez, batterie ; Gerardo Reyes, synthé ; et Mario Rodríguez, basse. Nous nous sommes tous connus grâce à la musique : avant I Can Fly, chacun jouait dans des projets musicaux différents qui nous ont conduits à jouer dans des fêtes avec des amis et dans quelques bars. C'est là que nous avons commencé à nous voir et à tisser des liens d'amitié.
    Oliver, Tomás et Jair ont joué dans un groupe avant I Can Fly, mais pour différentes raisons ce projet n'a pas fonctionné et ils ont commencé à jouer juste tous les trois. Mario, que nous avions croisé dans quelques soirées, est arrivé peu de temps après et s'est occupé des parties de basse. Gerardo, au synthé, est arrivé plus tard, c'est un ami qui nous l'a recommandé.
    En ce qui concerne le nom du groupe, I Can Fly, il part de ce rêve qu'a toujours eu l'être humain, celui de voler. Bien que les humains puissent voler grâce à des machines bien spécifiques ou grâce à des moyens de transport, nous ne pourrons jamais voler par nous-mêmes. C'est une faculté unique, qui n'appartient qu'à certains êtres vivants et que la nature ne nous a pas donnée. Cette idée produit une sensation très particulière chez les êtres humains et nous essayons de la transmettre à travers notre musique.

    B&G : Passons à vos influences musicales et aux groupes qui vous ont donné envie de faire de la musique.
    ICF : Nous avons tous des goûts assez différents, qui vont de la musique classique au hip-hop, mais ce qui fait le lien au sein du groupe c'est essentiellement le post-punk. C'est la raison pour laquelle la musique que nous faisons représente ce son bien particulier. Nous nous retrouvons par exemple dans plusieurs groupes et dans plusieurs disques qui ont marqué une grande partie de nos vies, dans tous les sens du terme, et qui nous ont amené à jouer de la musique. Nous pourrions citer “Antics” de Interpol, “Unknown Pleasures” de Joy Division, “Ok Computer” de Radiohead, “Diminuendo” de Lowlife, “Alps” de Motorama, “Humbug” de Arctic Monkeys, “She Wants Revenge” de She Wants Revenge, etc. En ce qui concerne les groupes actuels, Motorama fait clairement partie des groupes que chacun des membres du groupe adore. Mais nous en suivons bien d'autres, comme Lebanon Hanover, Human Tetris, She Past Away, Trust, Whitest Boy Alive, The Maccabees, etc.

    B&G : Comment se porte la scène indie pop au Mexique ?
    ICF : La musique indépendante a gagné beaucoup de terrain dans pas mal d'endroits au Mexique. Il y a de plus en plus de groupes, chacun proposant une intention différente. Le nombre de groupes indépendants qui existent rien que dans la ville de México est impressionnant, d'autant plus qu'ils sont très actifs, que ce soit dans le cadre de l'organisation de concerts ou sur les réseaux sociaux.
    En revanche, il nous semble plus difficile de parler d'une communauté pop indé dans tout le pays, même s'il existe plein de petites associations ou de collectifs qui se démènent pour organiser des événements auxquels le public se participe toujours...   Ces collectifs se distinguent via l'organisation d'événements dans des genres bien spécifiques. Nous faisons par exemple partie du collectif Escena Negra qui se bat pour monter des concerts de groupes de post-punk, new wave, synth wave, entre autres. Ce sont de vrais amis. Un autre exemple de ce type de collectifs avec lequel nous avons collaboré est LIVET, qui organise des concerts de post rock, math rock ou dream pop. Grâce à ce mouvement indie pop, nous avons rencontré beaucoup de groupes de qualité qui, parfois, sont devenus nos amis, comme Bellenger, Instinto de Ave, Hombre Bestia ou Saturday TV.

    B&G : Projetons-nous un peu dans l'avenir : comptez-vous sortir un nouvel EP ou un album en 2016 ? Des concerts prévus au Mexique, et peut-être en dehors ?
    ICF : Pour la fin de cette année 2015, nous allons continuer de jouer et de présenter notre premier EP. En ce qui concerne le début de l'année 2016, nous prévoyons de commencer à bosser sur nos prochaines compos, il s'agira d'un autre EP dont nous avons déjà trouvé le titre… Si tout se passe bien, nous pourrons enregistrer et sortir le disque dans la même année. Pour le moment, nous avons quelques dates prévues dans la ville de México et dans d'autres régions du pays. Grâce aux réseaux sociaux, notre musique a atteint plusieurs pays, comme la Russie, les États-Unis, la France, le Pérou et le Royaume-Uni, ce qui nous rend très heureux ! Nous avons reçu quelques invitations pour aller jouer aux États-Unis ou au Pérou ; pour l'instant malheureusement il n'y a rien eu de concret. Mais ce serait un honneur de pouvoir jouer notre musique ailleurs qu'au Mexique.

    Et pour ceux qui ne parlent pas français, voici l'interview en VO (donc en espagnol).

    Para aquellos que no hablan francès, aqui es la version original de la entrevista en español.

    Interview du groupe I Can Fly (2 octobre 2015)

    Baptiste et Gérald : ¿Podéis presentarse? ¿Cómo se conocieron los miembros de la banda I Can Fly?
    I Can Fly : Hola, somos I Can Fly, una banda independiente originaria del Estado de México, a unos cuantos kilómetros de la Ciudad de México, capital del país. Llevamos aproximadamente un año de haber formado este proyecto y contamos con un EP (I Can Fly EP).
    Los miembros de la banda son : Oliver Ortega, Voz y Guitarra ; Tomas Rojas, Guitarra ; Jair Rodríguez, Batería ; Gerardo Reyes, Sintetizador ; Mario Rodríguez, Bajo.
    Nos conocemos gracias a la música, antes de I Can Fly todos teníamos distintos proyectos musicales y con éstos tocábamos en fiestas de amigos y algunos bares, fue ahí donde empezamos a convivir y crear una amistad. Oliver, Tomás y Jair tocábamos en una misma banda, antes de I Can Fly, por diversas cuestiones, ese proyecto terminó y empezamos a hacer música sólo nosotros tres. Mario llegó poco tiempo después a tocar el bajo, a él ya lo conocíamos de algunas fiestas. Gerardo se integró a tocar el sintetizador más adelante, él llegó por recomendación de un amigo nuestro. Nuestro nombre, I Can Fly, nace a partir de un sueño que siempre ha tenido el ser humano: volar. Si bien los seres humanos podemos volar por medio de herramientas o vehículos de transporte, nunca hemos podido volar por cuenta propia. Es una capacidad única de algunos seres vivos y que la naturaleza no nos brindó a nosotros. Esta idea produce en la humanidad una sensación muy peculiar y que nosotros tratamos de transmitir por medio de nuestra música.

    B&G : ¿Cuáles son vuestras influencias y cuáles son los grupos y discos que han dado a ustedes el deseo de hacer música?
    ICF : Cada uno de nosotros tenemos gustos muy distintos, que pueden ir desde la música clásica hasta el hip-hop, pero esencialmente, lo que une a la banda, es el Post-punk y es por eso que la música que creamos tiene ese particular sonido.  Coincidimos en muchas bandas y particularmente en algunos discos que han marcado gran parte de nuestra vida en todos los sentidos, incluyendo la inquietud por tocar. Podríamos mencionar Antics de Interpol, Unknown Pleasures de Joy División, Ok Computer de Radiohead, Diminuendo de Lowlife, Alps de Motorama, Humbug de Arctic Monkeys, She Wants Revenge de She Wants Revenge, etc. Claro, Motorama es un gusto en común que tenemos los miembros I Can Fly. Además de ellos las bandas actuales que escuchamos  son muchas, por ejemplo: Lebanon Hanover, Human Tetris, She Past Away, Trust, Whitest Boy Alive, The Maccabees, etc.

    B&G : ¿Podéis decir algo sobre el paisaje de música independiente en México? ¿Se puede hablar de una comunidad independiente en México? ¿Tenéis algunos contactos entre grupos independientes mexicanos?
    ICF : La música independiente ha tomado gran fuerza en muchas zonas de México. Cada vez existen más bandas, cada una con una propuesta distinta. Es impresionante  la cantidad de bandas Independientes que existen tan solo en la Ciudad de México y que tienen actividad tanto en eventos en vivo como en producciones musicales y en redes sociales.
    Hablar de una comunidad independiente en todo el país, creo que es muy difícil, pero por supuesto existen muchas comunidades o colectivos pequeños que se encargan de organizar eventos y donde siempre asiste gente. Estos colectivos por lo regular, se caracterizan por organizar eventos de géneros específicos. Nosotros por ejemplo somos amigos y formamos parte del colectivo Escena Negra, el cual se encarga de realizar presentaciones de bandas de Post-punk, New wave, Synth wave, entre otros. Otro ejemplo es el colectivo LIVET, que realiza presentaciones de Post Rock, Math Rock o Dream Pop, con el cual también hemos colaborado. En este movimiento independiente hemos conocido bandas de mucha calidad y que también se han convertido en nuestros amigos, por ejemplo Bellenger, Instinto de Ave, Hombre Bestia o Saturday TV.

    B&G : ¿Después de su primer EP, cuáles son vuestros proyectos para 2015 y 2016? ¿Un nuevo EP? ¿Un LP? ¿Conciertos en México y fuera de México?
    ICF : Lo que resta del 2015 lo dedicaremos a tocar y presentar nuestro EP. Para inicios del 2016 planeamos empezar a componer nuestro siguiente material, se trata de otro EP del cual ya tenemos el nombre. Si todo sale bien, lo grabaremos y publicaremos ese mismo año.
    Por ahora tenemos algunas fechas agendadas en la Ciudad de México y un par de estados de la República. Por medio de las redes sociales nuestra música ha llegado a diferentes países, tales como; Rusia, EUA, Francia, Perú y  Reino Unido. Lo cual nos alegra mucho. Existen algunas invitaciones para ir a otros países como EUA y Perú, pero aún no se ha concretado nada, sería un honor poder presentar nuestra música fuera del país.


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