• Concert de Jo Wedin & Jean Felzine : Les Trois Baudets, Jeudi 04 septembre 2014, 20h.
    Par Baptiste et Gérald PETITJEAN.

    Live report : concert de Jo Wedin et Jean Felzine aux Trois Baudets (04/09/2014)

    C’est la deuxième fois que nous les voyons en concert depuis le festival Passer le Périph' en mai dernier, lors duquel nous les avions découverts. Après le Gibus Café en juin, c’est donc dans l’historique salle des Trois Baudets que nous avons retrouvés Jo Wedin & Jean Felzine, qui en ont profité pour annoncer la sortie de leur premier EP en octobre ou novembre.

    Enregistré cet été, avec l’aide de Samy Osta, d’ailleurs présent dans salle et après le concert à l’étage des Trois Baudets, le futur EP de Jo et Jean sera sans nul doute à la hauteur de nos espérances. Figurera sur cette première publication le morceau Idiot, magnifiquement interprété jeudi soir : c’est une grande chanson, qui, même si elle n’est pas forcément la plus représentative du duo, est peut-être la plus prenante. La plus atypique dans un sens également, dans la mesure où on n’a plus l’habitude d’entendre des slows en français soutenus par une guitare 50's. Ce ne fut pas, néanmoins, la seule occasion pour le public d’avoir la chair de poule, tant l’identité et la technique vocale de Jo Wedin et la complémentarité de leurs deux voix sont évidentes, et tant la Gretsch blanche de Jean Felzine sonne élégamment 50's. On pense par exemple aux morceaux Des Seins Tout Ronds ou La Vie Sans Soucis. On a pu remarquer, soit dit en passant, que la communauté de fans et d’amis (ou de complices : Johan Gentile, le bassiste, et Rémi Faure, le batteur de Mustang, étaient là) a répondu présent, non seulement en remplissant la salle, mais surtout en chantonnant les classiques du duo tels que Mets-Moi Dans Ta Valise ou la très maligne Les Hommes (Ne Sont Plus Des Hommes).

    Mention spéciale pour les trois reprises : After Laughter, de Wedy Rene, que l’on avait déjà entendue, mais dont l’intro au synthé trotte encore dans nos têtes ; Heartbeats, de The Knife, qu’on avait pu apprécier sur internet ; et enfin, une reprise inédite de Ace Of Base, avec All That She Wants. Concernant cette dernière, on vous conseille également d’écouter la version de Cléa Vincent qui figure sur l’EP « Non Mais Oui ! Vol. 1 », pour la comparaison des genres.

    Nous attendons maintenant impatiemment la sortie de leur EP ! Et aussi d'autres concerts !

    Setlist : Mets-Moi Dans Ta Valise > Hi Fi > Des Seins Tout Ronds > Idiot > All That She Wants (reprise de Ace Of Base) > La Vie Sans Soucis > After Laughter (reprise de Wedy Rene) > Ne Fume Jamais Au Lit > Les Hommes (Ne Sont Plus Des Hommes) > La Canopée > A Deux Doigts > Heartbeats (reprise de The Knife)

    Pour en savoir plus sur l'univers musical de Jo Wedin et Jean, retrouvez leur interview sur Little John's Pop Life : interview de Jo Wedin et Jean Felzine.


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  • Live report : Rock en Seine 2014 (vendredi 22 août et samedi 23 août).
    Par Baptiste et Gérald PETITJEAN.

    Live report : Rock en Seine 2014

     

    On va tout de suite aborder les sujets qui fâchent : la météo et le son. Pour la météo quasi automnale, les organisateurs n'y peuvent rien … Mais en ce qui concerne le son, qui oscillait selon les scènes entre le médiocre et le catastrophique, les organisateurs doivent impérativement revoir leur copie.

    Sinon, que retenir de cette édition 2014 de Rock en Seine ? La confirmation sur scène de la jeune garde française, un retour magistral (celui de Portishead) et un autre décevant (celui de Blondie).

    Vendredi 22 août 2014 :
    17h00. La journée commence bien avec l'excellente prestation du groupe Pégase, emmené par Raphaël d’Hervez. Leur synth pop onirique prend encore plus de relief sur scène, avec une énergie et un plaisir de jouer qui donnent au public envie de danser. Une confirmation : Ladybug est une très grande chanson.

    18h00. Nous nous rendons au village du disque pour un mini-concert acoustique de Juniore en formation réduite (Anna Jean au chant et à la guitare, Samy Osta à la batterie) : excellent, comme d'habitude. Nous avons hâte de les revoir !

    19h45. On attend Blondie avec impatience. Seule la déception sera malheureusement au rendez-vous. Debbie Harry n'a pas de voix, les arrangements sont boursouflés et leur son est bien loin du mélange de disco, de punk et de new wave qui a fait leur légende. Le pire arrivera pendant Atomic : un solo de guitare d'une minute, en tapping façon Van Halen !

    20h55. Fort heureusement, nous avons maintenant rendez-vous avec Mac DeMarco. La pop déglinguée et l'humour des Canadiens font mouche. On retiendra, pendant un changement de corde de guitare de Mac DeMarco, la reprise de Yellow de Coldplay, chantée par le bassiste. Et une surprise : finalement, les chansons de Coldplay, quand elles ne sont pas jouées par Coldplay, ne sont pas si mal.

    Samedi 23 août 2014 :
    20h00. Nous démarrons notre journée à la très petite scène Ile-de-France pour voir le très prometteur groupe Agua Roja, que nous avons découvert il y a quelques mois. Le jeune groupe francilien confirme en live tout le bien que nous pensons d'eux, avec un set d'1/2 heure parfaitement maîtrisé, une musique rafraîchissante entre guitares surf et pop psychédélique, et un réel plaisir de jouer ici. Le public est conquis et le groupe sera chaleureusement applaudi au terme d'une impressionnante version de Summer Ends. On attend maintenant un EP ou un album, ainsi que d'autres dates.

    20h45. Direction la grande scène pour LE concert du week-end : celui de Portishead, pour les 20 ans de leur album « Dummy ». La nuit tombée s'accordera parfaitement avec leur musique : la voix de Beth Gibbons est toujours aussi bouleversante, parfaitement soutenue par des rythmiques hypnotiques et des guitares sobres mais intenses. Un très grand moment !

    23h. Nous terminons notre édition 2014 de Rock en Seine avec le bon concert de The Horrors, parfaits héritiers d'une lignée qui va de la cold wave au shoegaze.


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  • Cléa, Luciole et Zaza, trois « Garçons » dans le vent …
    Les Trois Baudets, 08 juillet 2014, 20h30.
    Par Baptiste Petitjean.

    Live report : Garçons, avec Cléa Vincent, Zaza Fournier et Luciole (Les 3 Baudets)

    Précision liminaire : ce n’est pas la chronique d’un concert que vous lisez, mais celle d’un spectacle. Evitant sagement le piège de la collection de reprises, nos trois artistes, qui ont reçu carte blanche des Trois Baudets pour tout le mois de juillet, racontent une partie de l’histoire de la chanson française des années 50 et 60 avec talent, justesse et maîtrise (cf. interview).

    L’ensemble donne toutefois une impression très moderne, car les morceaux ne sont pas seulement repris, ils sont surtout revisités, avec tout le respect qui leur est dû. Une version galopante de L’eau vive de Guy Béart ? C’est possible, et c’est bien fait ! Le headbang n’était pas loin (!) de gagner un public pas assez nombreux mais connaisseur, qui a eu le plaisir d’écouter la reprise une deuxième fois pendant le rappel. Et ce qui fait de cette soirée un spectacle, c’est aussi le travail de mise en cohérence, d’interprétation et de jeu théâtral. La preuve sur Mon Homme de Patachou : pas de chant, mais une prestation « dramatichorégraphiée » très originale, en plein dans le mille. Un grand bravo également au multi-instrumentiste, Raphael Thyss, « le seul vrai garçon » comme s'en amusent les filles.

    Parfois le trio se sépare pour aller sur des terrains plus intimes, des exercices de chant et d’interprétation plus ouvragés : on pense en premier lieu aux deux solos de Cléa Vincent, Sensual, de Jean-Pierre Dujay, et Je vous salue Madame, de Christophe. Sur ce dernier, on peut apprécier la « patte » de Cléa Vincent : une touche de bossa au clavier, accompagnée d’une voix tendue mais fragile. Dans les solos, on retient également Parce que, de Charles Aznavour, repris par Zaza Fournier et sa voix tiraillée mais ne rompant jamais, sincèrement habitée par des paroles émouvantes, dont voici un extrait : « Car la mort n'est qu'un jeu comparée à l'amour / Et la vie n'est plus rien sans l'amour qu'elle nous donne ». Enfin, une performance à retenir : La Chanson de Maxence (issue des "Demoiselles de Rochefort"), « exécutée » a capella par Luciole, qui, des trois petits mecs sur scène, possède sans doute la voix la plus douce ; remarquable également sur l’entêtant Si tu t’imagines de Mouloudji.

    En somme, trois filles qui s’amusent à travers une vingtaine de chansons populaires ou plus confidentielles à « chercher le garçon », comme chantait Daniel Darc avec Taxi Girl. Courez-y avant que cela finisse ; la dernière aura lieu le 26 juillet prochain.


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  • Les Trois Baudets. Mercredi 04 juin, 20h00
    Jérémy Kapone + Tales and Remedies + Nico and The Red Shoes

    Par Baptiste et Gérald PETITJEAN.

    Live report : concert de Jérémy Kapone (Les Trois Baudets), 4 juin 2014

    Il est des soirées de musique qui ne devraient pas s’arrêter, tant le talent et l’originalité éclatent, tant la maîtrise est évidente. La preuve par trois (baudets) mercredi dernier : Jérémy Kapone, Tales and Remedies, Nico and The Red Shoes.

    Commençons par la fin : Jérémy Kapone. Quelle perf’ ! Un concert dense, d’une énergie démente ; si on avait osé, on aurait arraché les sièges des Trois Baudets. En dix morceaux, rappel compris, on a pu constater sans effort la qualité des compos, l’excellence des musiciens – mention spéciale pour la section rythmique, en état de grâce –, et la maîtrise de la scène. Quant à Jérémy Kapone, il évolue sur les planches tel Mr Jack, le personnage de Tim Burton : le geste sec, décalé ; un sourire angémoniaque ; une présence étrange, comme dans un rêve, un rêve tourmenté, agité… Illustration parfaite : le morceau d’ouverture, Rien ne mourirahahaha. Une présence charismatique qui n’entache en rien la précision vocale et l’application sur sa guitare. On retiendra de la setlist la version hérissée de son tube en puissance J’appelle, joué en avant dernier ; il a d’ailleurs confié que ce morceau a une longue histoire, trop longue pour être racontée en concert… Mais aussi une reprise de Hey Hey My My …, de Neil Young, « exécutée » avec science, autorité, et dans le partage, puisque le bassiste Andrew Mazingue et le guitariste Jamba ont emprunté le micro pour quelques secondes. Jérémy Kapone n’est plus à surveiller, il arrive ; non il est déjà là, avec quelques autres, pour revitaliser le rock français.

    Venons-en à la découverte de la soirée : Tales And Remedies a su cueillir le public et l’installer dans son univers fantaisiste. Entre la ballade irlandaise, le folk, le conte médiéval et la pop orchestrale, les morceaux de cette formation atypique sont impeccables de justesse. Pas évident de ne pas trop en faire quand on est si ambitieux dans la composition, et pourtant le pari est gagné, sans contestation possible. On retiendra The Mighty Bogatyr, inspiré d’un conte russe, « une belle épopée qui se finit par deux meurtres, dont un par décapitation »... ! Egalement, pour la douceur de la voix de Joanna Kirk et les subtilités poético-instrumentales : The Words I Sing et Juggling With 3 Hearts. Enfin, les morceaux Precious Moment et My Remedy qui donnent le sentiment que ce groupe pourrait s’orienter encore plus franchement vers la pop baroque, à la Divine Comedy, ce qui n’est pas rien. C’était un message à l’attention du compositeur, Guillaume Cousin : bravo à lui. L’album « Tales and Remedies » sort le 19 juin prochain.

    Enfin, quelques mots sur Nico and the Red Shoes, quelques mots seulement car nous n’avons pas pu assister à l’ensemble du concert (pardon !). Un groupe qui nous a cependant fait une très bonne impression, que ce soit sur Shame, All I Feel Is Lost ou la dernière Gonna Get You. La recette : une toile de fond new wave, décorée de rythmes et de sonorités électro, le tout porté par une voix typée.

    Setlist Jérémy Kapone : Rien ne mourirahahaha > A ce moment même > Bouteille à la mer > Léger > Ton coeur, ton âme et tes dix doigts > Simple Songe > Sale Mioche > Hey Hey My My (reprise de Neil Young) > J'appelle > Rappel
    Twitter : @jeremykapone
    Prochain concert : 20 juin, ParisParis Club, 5 Avenue de l'Opéra, 75001 Paris (20h30)

    Setlist Tales & Remedies : The Words I Sing > Juggling With 3 Hearts > Precious Moment > I’ll Take You Underground > My Remedy > The Mighty Bogatyr > Our Groovy & Untuned Love > The Day.
    Site Internet : http://www.talesandremedies.com/
    Twitter : @Tales_Remedies
    Prochain concert : 21 juin, La Vache Bleue, Bassin de la Villette, 75019 Paris (21h).

    Live report : concert de Jérémy Kapone (Les Trois Baudets), 4 juin 2014


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  • Concerts de Superets et Pendentif - Niort (le CAMJI) - 16 mai 2014.
    Par Gérald Petitjean.

    Dès qu'on avait vu que Superets et Pendentif allaient partager la scène du CAMJI un vendredi soir de mai, on s'était dit : "Banco pour un week-end dans les Deux-Sèvres". Eh bien, les quatre heures de route depuis Paris valaient vraiment le coup : nous avons assisté à deux excellents concerts de French Pop.

    Celui de Superets d’abord, un des groupes phares du label Entreprise, avec les imparables 160 caractères pour te dire adieu, Veuve mécanique, Les histoires sans fin, et le très bon morceau de westerntronique Grand Canyon. Et merci pour la dédicace du 45 tours « L’amour / Parachute » : Hercule, votre plus grand fan canin, sera content ! On attend avec impatience d’autres dates et un album.

    Pendentif a ensuite conquis le public du CAMJI avec leurs pop songs parfaites, issues de leur premier album « Mafia Douce » : Pendentif, Jerricane, God save la France, 1-er juillet, La nuit dernière, Embrasse-moi, ... On retiendra aussi une très belle reprise du Que vais-je en faire de Jérôme Echenoz. Rendez-vous à la Fête de la musique à Paris (21 juin, Place Denfert-Rochereau) !


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