• Soirée « 1974 » organisée par Cléa Vincent - Les Trois Baudets (64, boulevard de Clichy) - Mercredi 07 mai 2014, à 20h.
    Par Baptiste Petitjean.

    Live report : soirée 1974, organisée par Cléa Vincent (Les Trois Baudets), 7 mai 2014

    Cléa Vincent – dont le premier EP « Non Mais Oui » est sorti il y a plusieurs semaines – a eu la bonne idée d’inviter une dizaine d’artistes plus ou moins confirmés à interpréter un morceau de l’année 1974, une année riche musicalement et qu’il était légitime de fêter, sans sombrer dans le revivalisme bien entendu.

    Commençons par la fin : Le maître de cérémonie, Cléa Vincent, aussi à l’aise dans cet exercice que Jacques Martin dans l’Ecole Des Fans, a clos le tour de chant par une interprétation de I Can Help de Billy Swan. Que ce soit pour l’attitude sur scène ou pour cette voix de femme-ado, on finit par préférer sans hésitation sa version, résolument plus pop et plus moderne, cela va sans dire

    Sans détailler chacun des passages, on peut tout de même souligner la prestation de cinq artistes :

    - Tout d’abord Jo Wedin – qu’on ne quitte plus puisqu’on a assisté à un concert entier au Festival « Passer le Périph » le dimanche 4 mai. Jean Felzine ne l’accompagnait pas cette fois-ci, mais il était malgré tout dans la salle ! Avec Jo Wedin dans le secteur, toutes les chanteuses donnant dans le style années 50 - 60 n’ont qu’à se rhabiller : c’est elle la patronne !

    - Le multi-instrumentiste Kim – qui vient de sortir un album de reprise intitulé « Kims x Kim » – a repris On The Beach de Neil Young avec une virtuosité indéniable, alternant chant et harmonica, dans un univers rock-psyché qui lui va comme un gant.

    - Comment ne pas évoquer la performance de Moziimo, « sorte de cheval sauvage » selon la présentation de Cléa Vincent, qui a emmené No Woman No Cry vers son univers trans-psyché. Sa danse et notamment son petit jeu de tête valent également le détour !

    - La Féline, le coup de cœur de Mishka Assayas (interview à découvrir bientôt sur notre blog), a redonné un coup de jeune au classique Porque Te Vas, grâce à sa voix soufflée et son timbre sensuel.

    - Enfin Junior Vic – du label Midnight Special Records – complètement habité par sa reprise très sautillante de Rory Gallagher. On a également apprécié sa superbe technique de guitare.

    On est reparti des Trois Baudets content : parce qu’on a l’air de Kung Fu Fighting dans la tête ; content aussi d’avoir écouté de la vraie musique faite ou interprétée par des artistes qui aiment la musique ; et surtout content de voir que la French Pop est décidément bien vivante.

    Live report : soirée 1974, organisée par Cléa Vincent (Les Trois Baudets), 7 mai 2014

    Récapitulatif/ Interprète + Morceau : Franz Is Dead, Waterloo (Abba) > Kids Are Dead, A Dream Goes On Forever (Todd Rundgren) > Guillaume Fedou, Candidate (David Bowie) > Alex (de This Is Avalanche), Faust (version Swan dans Phantom Of The Paradise) > Jo Wedin, The Most Beautiful Girl (Charlie Rich) > Michelle Blades, Needle In The Camel’s Eye (Brian Eno) > Kim, On The Beach (Neil Young) > Alice Lewis, Old Souls (Phantom Of The Paradise) > Olivier Rocabois (de All If), 1985 (Paul McCartney) > La Féline, Porque Te Vas (Jeannette) > Sofia Bolt, Help Me (Joni Mitchell) > Moziimo, No Woman No Cry (Bob Marley) > Junior Vic, A Million Miles Away (Rory Gallagher) > Valérie Renarde, Everyday (Slade) > Niki Demiller, Rebel Rebel (David Bowie) > Seb Adam, This Town Ain’t Big Enough For The Both Of Us (Sparks) > Cléa Vincent, I Can Help (Billy Swan) > FINAL : Kung Fu Fighting


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  • Live report : concert de Echo and the Bunnymen à Paris (l'Alhambra), le 6 mai 2014
    Par Baptiste et Gérald PETITJEAN.

    Live report : concert de Echo and the Bunnymen  à Paris (Alhambra), 6 mai 2014

    Après un début de concert manquant de rythme et dans une ambiance assez tiède (voire froide), Echo & the Bunnymen ont su assurer l’essentiel avec des classiques tels que Bring On The Dancing Horses, The Killing Moon et The Cutter. Ian Mc Culloch, particulièrement en forme pour son anniversaire (le 5 mai), et Will Sergeant, guitariste toujours aussi fin et subtil, nous ont ensuite gratifiés de rappels magnifiques : tout d’abord un sublime medley Nothing Lasts Forever / Walk On The Wild Side (reprise de Lou Reed), In The Midnight Hour (reprise de Wilson Pickett), puis Lips Like Sugar, et enfin le très beau Ocean Rain.

    On ressort de ce concert avec un sentiment mitigé : des moments magiques et intenses, mais noyés dans un concert qui a mis trop de temps à décoller et sans réelle ferveur. On regrette aussi l’absence de morceaux plus dynamiques dans la set list (par exemple plus de morceaux de l’album "Evergreen"). En revanche, les morceaux issus de l'album à paraître ("Meteorites") sont loin d'être décevants, bien au contraire : on pense surtout à Meteorites, Constantinople, et Lovers On The Run.

    Set list : Meteorites > Nocturnal Me > Rescue > Holy Moses > My Kingdom > Bedbugs And Ballyhoo > Seven Seas > Constantinople > Silver > Never Stop > New Horizons > All That Jazz > Lovers On the Run > Bring On the Dancing Horses > The Killing Moon > The Cutter / Rappel 1 medley Nothing Lasts Forever / Walk On the Wild Side / In The Midnight Hour > Rappel 2 Lips Like Sugar > Rappel 3 Ocean Rain

    Live report : concert de Echo and the Bunnymen  à Paris (Alhambra), 6 mai 2014


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  • Le Portail (Villejuif). Dimanche 04 mai 2014, de 13h à 22h30
    Festival « Passer le Périph’ » (avec, dans l’ordre de passage, MARC DESSE, OTOMNE, JO WEDIN, ALINE, ALEX ROSSI, VICTORINE, SUZANNE COMBO, MUSTANG).

    Live report : festival Passer le Périph' (villejuif), 4 mai 2014

    C’est dans une ambiance de kermesse pop que s’est déroulée la première (et pas la dernière on espère) édition du festival « Passer le Périph’ » organisé par Marc Desse, personnalité fédératrice. Et quelle belle programmation : des groupes que l’on aime déjà, tant pour leur musique que pour leur personnalité, ou des groupes que nous avons découverts et qu’il faudra surveiller attentivement dans les prochains mois.

    Un point météo tout d’abord : grand soleil et chaleur printanière, et autant dire qu’avec le début de semaine pluvieux qu’on a connu, c’était presqu’inespéré ! A l’extérieur de la salle, quelques stands : Balades Sonores, qui vendait des disques, et a également assuré un DJ Set de 10 heures ininterrompues ; Les douceurs d’Annabelle (cup cakes, cheese cakes, cookies, ...) ; et bien entendu le barbecue et la buvette, inévitables !

    Côté musique, on n’a qu’un seul regret : que les sets n’aient pas duré plus longtemps ! Marc Desse pour commencer, en attendant l’album « Nuit Noire » qui sortira via le label Bordeaux Rock le 16 juin prochain, a joué quelques morceaux, dont l’incontournable Vidéo Club, une superbe reprise de Sorry Angel de Serge Gainsbourg, et le déjà classique Ma Fiancée pour finir.

    Un petit mot sur le groupe Otomne, très prometteur, qui a donné son premier concert en public dimanche à Villejuif. On retiendra tout particulièrement de leur passage un morceau en hommage à Daniel Darc. Ensuite, Jo Wedin, accompagnée de Jean Felzine, ou quand la Suède offre un petit joyau à la French Pop. Une prestation toujours aussi fusionnelle, et une pop bien huilée et très séduisante, qui nous a plongés dans l'Amérique des 50's et dans laquelle on sent la patte accrocheuse du leader de Mustang.

    Il est déjà 17 heures, et après une courte attente dans le hall qui mène à la salle, les Aline s’apprêtent à enflammer Le Portail. Ils ouvrent leur set avec La Rivière Est Profonde, un inédit du groupe, sorti pendant le Disquaire Day sur la compil’ 2014 de Hands & Arms. Signalons un autre inédit, qui sera peut-être sur prochain album, encore jamais joué en concert : Avenue des Armées. On a également eu droit aux classiques : Je Bois Et Puis Je Danse, dédicacé à Marc Desse, et le survitmainé Teen Whistle. Une remarque pour finir : Romain Guerret s'est révélé être un serial-casseur-de-cordes et a torturé trois guitares en 45 minutes. Et donc une question : qui paiera la facture ?!

    Live report : festival Passer le Périph' (villejuif), 4 mai 2014

    Tout de suite après Aline, excellent concert d'Alex Rossi, avec les très beaux Chair et Canon, Gente di mio Cuore et pour finir, évidemment, L'Ultima Canzone featuring Arnaud Pilard et Romain Guerret d'Aline.

    Juste le temps de prendre une petite pause, et nous voilà repartis vers l'univers poético-surprenant de Victorine, accompagnée, entre autres, d’un ours blanc. Elle avait apporté avec elle une tente Quechua rouge, pour les besoins d’une mise en scène originale… Pendant son concert on a également pu assister à un duel opposant Victorine, au pistolaser, à Obi Wan Kenobi, au sabre laser bien sûr, qui était venu incognito dans le public. Côté musique, on n’a pas manqué de remarquer le multi-instrumentiste Kim Giani à la batterie.

    Live report : festival Passer le Périph' (villejuif), 4 mai 2014

    Nous avons ensuite passé un petit moment humoristique en compagnie de Jean Golo puis un autre plus rock avec Suzanne Combo.

    Pour clore le festival en beauté, le groupe Mustang a donné un concert d’environ une heure. Ils ont démarré fort avec Coup de Foudre à l’Envers, et ont enchaîné avec Le Sens des Affaires, et Les Oiseaux Blessés. Evénement peu commun pour un concert du trio clermontois : le passage d’une chenille menée par Obi Wan Kenobi (toujours là et visiblement très à l’aise), mais cette fois coiffé d’un bonnet loufoque, et composée de la moitié du groupe Aline. Jean Felzine a ainsi salué l’initiative: « La dernière fois qu’on a eu une chenille pendant un de nos concerts, c’était à Saint-Etienne, et c’étaient des hippies qui l’avaient lancée ! ». Retenons aussi en milieu de set un Ecran Total survolté, titre éponyme de leur dernier album, mais aussi Sans des Filles Comme Toi, Le Pantalon et Anne-Sophie, exécutés avec toujours autant de maitrise et de caractère.

    Live report : festival Passer le Périph' (villejuif), 4 mai 2014

    On aimerait participer à de tels événements tous les week-ends, mais on sera déjà très heureux de repasser le périph l’année prochaine, et de revoir les copains ! Un grand merci et un grand bravo à Marc Desse et à son équipe !


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  • Live report : concert de The Lanskies (1ère partie : Oh! Tiger Mountain) à Paris (le Trianon), le 25 mars 2014
    Par Baptiste et Gérald PETITJEAN.

    Live report : concert de The Lanskies à Paris (le Divan du Monde), 25 mars 2014

    Une baffe. C’est un bon résumé de l’effet produit par le concert de The Lanskies. C’était aussi la release party de leur dernier album, « Hot Wave », un deuxième opus qui conserve le souffle britpop, tout en proposant quelques escapades du côté du hip-hop. Un peu comme si Bloc Party avait su trouver le chemin d’un deuxième album réussi.

    Il aura fallu attendre deux morceaux seulement pour que le chanteur tombe la veste, déboutonne les deux premiers boutons de la chemise et, comme il le dit, laisse « passer les poils ». Quelle débauche d’énergie tout au long de ce set d’une densité impressionnante : seize morceaux, en un peu plus d’une heure et demie. Evidemment, Lewis Evans (chant) est bien la pile électrique à laquelle nous nous attendions : il est partout, à 200% tout le temps, ce qui ne l’empêche pas d’être précis et sérieux dans sa prestation. Lewis peut également se transformer en conteur de blagues entre deux morceaux. D’habitude on dit tout, mais là on ne racontera pas la (surprenante) fin de l’histoire des Aristochats. Un clin d’œil aussi au bassiste et à sa blague des œufs au plat, qui n’était pas si nulle que ça ! Assez rare pour être soulignée, la courte pause prise par Lewis Evans pour reprendre son souffle et boire un coup, qui concède, alors que le public l’encourage à enchaîner les morceaux : « Je ne suis pas Freddy Mercury ! ».

    Mais il y aussi une grosse locomotive pour placer cet Anglais hyperactif dans de bonnes conditions : quatre musiciens au top. Une section rythmique excellente tout d’abord. Un batteur qui s’arrache sur les morceaux les plus enlevés et un bassiste archi-doué, Zool, qui n’a pourtant que 14 ans (selon la police ou selon les syndicats, on ne sait pas trop) … Encore une vanne de Lewis. Ils constituent les piliers sur lesquels les deux guitares peuvent délivrer la spécificité de The Lanskies : une guitare britpop, celle de Flo, et une autre, celle de Marc, plus influencée par le postpunk et la new wave (cf. notre interview du groupe en février, à l'occasion de la sortie de "Hot Wave").

    Quatre grands moments à retenir sur l’ensemble du concert : tout d’abord les deux versions de 48 hours, jouée une première fois en acoustique, et en troisième rappel (avant-dernier morceau) dans la version électrique et énergique de l’album. Une chanson inédite en live, If You Join Us, issue du dernier album. Une belle reprise de My Generation de The Who.

    Et enfin, en dernier rappel, une version de Bank Holiday enrichie d’une section de cuivres et rappelant les grandes heures de Blur (Sunday Sunday sur l’album « Modern Life Is Rubbish », ou Country House sur « The Great Escape »). Flo et Lewis sont même venus prendre un bain de foule, symbole d’une formation qui se vit avant tout comme un groupe de scène, au contact de son public. Bravo The Lanskies, on a hâte de vous retrouver !

    Setlist : The Lanskies : Sunny Rose > Porno > Fashion Week > Perpendicular > However > My Generation (reprise de The Who) > 48 hours (accoustique) > Rumours > Jesus > Romeo > Move It > Lucky > Rappel 1 If You Join Us > Rappel 2 Anita > Rappel 3 48 hours > Rappel 4 Bank Holiday


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  • Live report : concert de Chvrches à Paris (le Trianon), le 17 mars 2014
    Par Baptiste PETITJEAN.

    Live report : concert de Chvrches à Paris (le Trianon), 17 mars 2014

    Ils en sont déjà au stade où ils n’ont rien plus à prouver : l’année 2013 fut explosive pour ces trois Glaswégiens de talent. Un album - « The Bones Of What You Believe » - aura suffi pour les inscrire tout naturellement dans le clan des formations qui innovent et donnent du champ à un genre qui avait besoin d’être secoué.

    Pourtant, et cela se lisait sur leur visage dans le début de l’après-midi lors de l’interview qu’ils nous ont accordée (interview disponible dans les prochains jours sur Little John's Pop Life), leur tournée n’est pas une promenade de santé. C’est simple, ils ont enchaîné les spectacles depuis le début de l’automne et ce n’est pas fini. Ils nous ont confié qu’ils s’accorderaient une pause … à l’été, pour travailler sur la trame du prochain album. Ceci dit, que l’on se rassure, ils nous ont également confirmé qu’ils feront quelques festivals.

    Au Trianon, ce lundi, devant 800 personnes enthousiastes, ce ne fut peut-être pas le meilleur concert de tous les temps. On vibre toujours autant sur la voix de Lauren Mayberry qui prend toute son ampleur sur des morceaux comme Night Sky ou le désormais classique Lies. Puissance de cette voix légère, cristalline, incomparable.

    Pourtant, on en viendrait presque à regretter l’époque pas si lointaine où ils n’étaient pas encore connus et jouaient dans des salles plus chaleureuses comme La Maroquinerie [en octobre] où on a eu la chance de les voir. Environ 50 minutes de show, pour 13 morceaux tout de même, autant vous dire que le public n’a pas eu le temps de bavarder avec le groupe.

    Et on l’a senti attendre, presque sur chaque morceau, une étincelle, quelque chose qui l’empêche de se contenter de frapper des mains de façon sporadique, un élément qui emporte tout et qui ne retombe pas. Martin Doherty, sur Under The Tide, par son attitude sur scène, y était presque… Mais le concert n’a jamais réellement décollé. C’est qu’on finit par être exigeant avec un groupe qui brûle si brillamment toutes les étapes !

    Ne soyons pas bégueules, il y eut tout de même de très beaux moments : Lungs, joué en troisième, façon shoegaze. Tether, dont la conclusion ressemblait fort à certains morceaux d’Underworld - on a pensé à Born Slippy. Peut-être une indication pour le prochain album… Et, pour le premier rappel, un moment de grâce avec You Caught The Light. Finalement, c’est peut-être là où on ne les attendait pas, avec une électro pop contemplative, que Chvrches a réussi à nous scotcher.

    Set list : We Sink > Lies > Lungs > Gun > Night Sky > Strong Hand > Science/Visions > Recover > Tether > Under the Tide > The Mother We Share > Rappel 1 You Caught the Light > Rappel 2 By The Throat

    Twitter : @CHVRCHES


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