• Interview de Ludovic Bors, du label Q-Sounds Recording (6 septembre 2016, au Pop In).

    Par Baptiste et Gérald PETITJEAN.

    Quand des mods fans de britpop discutent avec un fan de hip-hop, de quoi parlent-ils ? De soul, bien évidemment ... Rencontre avec Ludovic Bors, co-fondateur du label Q-Sounds, la référence française en matière de soul !

    Interview du label Q-Sounds Recording, 6 septembre 2016

    Baptiste & Gérald : Peux-tu nous parler de la création du label Q-Sounds Recording ?

    Ludovic Bors : On a démarré le label fin 2009, il y a presque 7 ans. On vient de Seine-Saint-Denis, qui est un département très créatif.

    B&G : Quelles sont les références musicales du label ? Et les tiennes ?

    LB : J'ai toujours fait de la musique. Je viens du hip hop et de la house. Avec un de mes meilleurs amis, JC aka Chris Thomas, qui est un des plus vieux DJ de house français. On a un parcours commun : on vient de banlieue, on a une forte culture hip hop. Lui s'est intéressé très tôt à la house de New York et de Chicago, à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Nous nous sommes connus il y a 18 ans en traînant dans des labels communs. Kiff Records par exemple. On a rencontré d'autres potes qui faisaient aussi de la musique, dont Antoine avec qui j'ai fait des maxis sur le label QALOMOTA. Notre culture commune de collection de disque, de digging, autour des samples de soul, nous a donné envie de monter un label de soul. Et Q-Sounds est né. Avec le Q de QALOMOTA : au départ, Q-Sounds était un peu une excroissance de QALOMOTA.

    Interview du label Q-Sounds Recording, 6 septembre 2016

    B&G : Tu joues de la musique ?

    LB : Oui, je joue des claviers : Rhodes, orgue, … Et je suis aussi flûtiste ; j'ai fait le conservatoire à Montreuil, là où j'ai grandi. Quand je produisais, je mélangeais des machines et des instruments. Actuellement, je joue dans plusieurs groupes du label : The Adelians, Rebecca Dry, Radek Azul Band. En fait, on est un noyau dur de musiciens qui participe aux différents projets du label.

    B&G : Tu as eu des influences familiales quand tu étais petit ?

    LB : Non. Pas du tout. Mes parents avaient peu de disques : du Georges Brassens, du Jacques Brel. Que des trucs que je n'aime pas (rires). Ils avaient quand même un disque de Dave Brubeck que j'écoutais.

    B&G : Qu'est-ce qui t'a donné envie de faire de la musique ?

    LB : A 7 ans, j'ai pris ma première grosse claque musicale. C'était un concert de Dizzy Gillespie à la mairie de Montreuil. C'était sa période jazz funk. J'ai lutté pour ne pas m'endormir avant la fin du concert ! Ensuite, tout ce que j'écoutais me semblait nul.

    B&G : Quel est le disque qui t'a marqué quand tu étais jeune ?

    LB : C'est « Paid in Full » d'Eric B. and Rakim. J'avais trouvé ce que j'aimais !

    B&G : Que signifie le logo de Q-Sounds ? Il rappelle un peu les esthétiques des écussons Northern Soul ou le logo de Trojan.

    LB : Oui, on voulait des armoiries à l'ancienne. Avec le Q de Q-Sounds au milieu. Et une fleur de lys pour rappeler l'Ile-de-France, notre terroir. Il n'y a pas que les Bretons qui sont fiers de leur région (rires) ! Nous aussi, nous sommes fiers de venir de Seine-Saint-Denis. Un peu comme le label Daptone, qui est indissociable de Brooklyn.

    B&G : Aux débuts du hip hop, tu as eu l'occasion d'aller aux Etats-Unis ?

    Je ne suis allé qu'une seule fois à New York. J'ai bien sûr chiné dans les magasins de disques. Mais je n'y suis pas resté assez longtemps pour m'imprégner de l'atmosphère. JC, lui, y est allé plusieurs fois : il a vraiment senti l'explosion du hip hop et de la house, dans des concerts et dans des soirées.

    Interview du label Q-Sounds Recording, 6 septembre 2016

    B&G : Comment en es-tu arrivé à écouter de la soul ?

    LB : C'est vraiment par l 'intermédiaire des samples dans le hip-hop : James Brown, puis du jazz funk, des choses plus douces et plus élaborées. Et en tirant le fil de la pelote, j'ai écouté les productions CTI, Blue Note, Prestige. Puis de la disco, de la soul 60's, de la early soul, du rock'n roll à la Chuck Berry. 

    B&G : C'est marrant. Car on vient de la culture mod. Pas du tout de la culture hip-hop. Et on se retrouve sur la soul !

    LB : En effet, la plupart des gars de notre âge qui écoutent de la soul viennent de la culture mod, via le rhythm'n blues anglais des 60's. Je suis venu au blues anglais assez tardivement. Et, même si je la comprends, je n'ai pas une grande culture britpop, ce n'est pas ancré en moi. Mais j'ai toujours écouté du punk. Je ne sais pas pourquoi, depuis tout petit, j'ai toujours aimé le punk. J'aimais beaucoup les Sex Pistols. Pour en revenir aux mods, ils sont vraiment cools car ils nous ont permis de jouer dans leurs festivals.

    B&G : Récemment, vous avez d'ailleurs ajouté au catalogue Q-Sounds des références plus pop : le blues anglais 60's avec Pan, la surf music avec The Wave Chargers.

    LB : Oui, je connaissais la surf music depuis 15 ans mais je n'en écoutais pas beaucoup. Et je me suis rendu compte que c'était vachement bien.

    B&G : Pan fait penser à la scène mod et blues anglaise des 60's.

    LB : On est en plein dans le freakbeat, dans le british blues boom. J'adore !

    B&G : On retrouve aussi ce côté chez Sheetah et les Weissmüller. 

    LB : Dans leur dernier album, on se place dans une tradition de la soul française. Ils reprennent le travail là où Eddy Mitchell l'avait laissé dans les années 60. Dans les paroles et les compositions, l'intention est assez proche.

    B&G : Vous voulez continuer à élargir le spectre musical de Q-Sounds, à aller vers d'autres univers musicaux que la soul ?

    LB : On ne se fixe pas de limites. Si on a assez d'argent pour sortir les disques qu'on aime, on les sort. C'est aussi simple que ça. Par exemple, on a sorti un 45 tours Live des Marginals, un disque complètement barré, enregistré avec des moyens très rudimentaires, quasiment uniquement instrumental pendant 11 minutes. Ça ne nous rendra jamais riches, mais ça nous rend fiers !

    B&G : Comment découvrez-vous les groupes que vous produisez ?

    LB : Au départ, la scène soul française était quasiment inexistante. Aujourd'hui, elle n'est pas énorme mais elle existe quand même. La plupart des groupes qui existent sont passés chez nous ou sont chez nous. Ça crée un noyau, un réseau. Donc on fonctionne pas mal par connaissance. On découvre aussi d'autres groupes dans des concerts : Pan par exemple, on a joué ensemble à Rennes. Ça nous a intéressé et on leur a proposé de sortir un 45 tours. Le problème de la soul, c'est que c'est une musique de chanteur et de chanteuse, il faut trouver des voix qui ont une personnalité. Et ce n'est pas évident.

    B&G : Vous sortez uniquement des vinyles ? Ou des CD ?

    LB : On ne sort presque que des vinyles, un peu par plaisir égoïste car nous sommes des collectionneurs. Notre économie est très fragile. On ne vit pas du label, Notre but, c'est que les disques arrivent à se rembourser. Ça marche environ une fois sur deux, parfois ça prend un peu de temps. Le CD est dur à vendre, sauf quand on tourne ou qu'on a des garanties de distribution. Mais on ne tourne pas assez pour presser 1000 CD. Il y aussi le problème de la SDRM, qui double nos frais de production et de pressage.

    B&G : Ce qui est notable sur Q-Sounds, c'est que certains groupes essayent de chanter en français. Par exemple, les Adelians. Et ça sonne très bien !

    LB : Pour être honnête, ça n'était pas naturel pour nous. De par notre âge, on a découvert le hip-hop et la soul uniquement par la musique américaine. Mon éducation musicale s'est faite en  anglais. Après, j'ai découvert des chanteurs comme Eddy Mitchell et Nino Ferrer, ou des yéyés qui ont fait des adaptations de soul. En fait, nous sommes venus à l'écriture en français avec Little Clara. Un jour, après avoir travaillé un morceau en anglais, on a constaté que ça ne sonnait pas bien. Au même moment, j'écoutais un morceau de Tiénou, une chanteuse française que j'adore mais qui a un peu disparu. Je me suis dit que c'était la direction à prendre. Ça a été le déclic, la barrière du français était tombée. Et pour Florence, la chanteuse des Adelians, comme pour tous les jeunes de maintenant, ça ne pose aucun problème de passer de l'anglais au français. Il y moins de frontières, de chapelles, de tribus musicales. Même si, en France, on a quand même un problème avec la pop : on aime trop le texte par rapport à la musique, on fait de la poésie chantée. Georges Brassens, c'est bien, mais sans la musique. Dès que ce n'est pas engagé, qu'il n'y a pas un message, c'est méprisé. Comme les yéyés qui ont fait une pop en français, avec des chansons simples et hédonistes, qui reflétaient leur environnement, des refrains faciles à retenir. Ça n'empêche pas d'avoir parfois une dimension sociale, mais le but c'est quand même de faire la fête, de danser, de bouger sa nuque. Mais attention, écrire de la pop, ça ne veut pas dire écrire des textes inintéressants : il faut aller à l'essentiel. C'est très difficile. C'est un vrai travail d'auteur. Chez Q-Sounds on a d’ailleurs la chance de collaborer avec une auteur/mélodiste super talentueuse qui s’appelle Christelle Amoussou. Elle a travaillé sur tout le répertoire des Adelians, une grande partie de celui de Rebecca Dry & Radek Azul Band, ainsi que sur les 45 tours de Charlène ou encore sur l’album de Carmen Randria.

    B&G : Quelles sont vos actualités pour fin 2016 et 2017 ?

    LB : On va se focaliser sur les Adelians car leur album a été très bien reçu. Pour cet album, on a travaillé avec le label Specific de Metz, qui nous a vraiment beaucoup aidé. C'est un label dirigé par Florian et Jenny, qui s'occupent du magasin La Face Cachée et aussi du label Replica qui fait de la réédition. Comme nous, ils sortent avant tout les disques qu'ils aiment. Ils ont vraiment fait un boulot énorme pour faire connaître l'album et pour le vendre. Les critiques on été très bonnes. On a repressé l'album une fois, ce qui a été une première pour nous. Même si l'album est sorti il y a déjà 8 mois, il n'est pas du tout en fin de vie. On va donc continuer la promotion autour des Adelians. On va aussi sortir un 45 tours gospel de la chanteuse des Adelians. Avec un orgue et une boîte à rythmes, dans un style minimaliste et lo-fi, comme le Why can't we live together de Timmy Thomas. Il y aura une composition originale et une reprise. Ça devrait sortir en novembre. Et le deuxième album de Rebecca Dry & Radek Azul Band sortira en 2017.

    B&G : Vous avez prévu d'organiser des concerts ?

    LB : On trouve les concerts nous-mêmes. On va jouer en Province en octobre et en novembre. On a fait des tournées en Allemagne et aux Pays-Bas. C'est très intéressant, mais ça prend beaucoup de temps et d'énergie car on fait tout nous-mêmes et on a tous des boulots à côté de la musique. On aimerait bien développer cela, avoir des relais. Donc, ça serait bien de trouver un tourneur qui s'occuperait des Adelians.

    B&G : Quel serait ton rêve dans le domaine de la musique ?

    LB : Je veux faire un morceau avec Mary J. Blige. Donc, si elle nous entend …

    B&G : Pas de problème, notre blog est très suivi (rires).

    LB : On aimerait continuer à exister. Fêter nos 10 ans. Rester auto-suffisants, ne pas perdre d'argent. Mais pas forcément en vivre … Si aujourd'hui tu veux monter un label pour l'argent, il faut arrêter tout de suite !

    B&G : C'est quand même paradoxal pour ce style de musique, qui est très populaire à l'origine.

    LB : Oui. La soul 60's est par essence commerciale. Les personnes qui montaient des labels de soul dans les années 60 aimaient la musique mais avaient aussi en tête qu'ils pouvaient devenir riches. On pouvait être un petit label dans un coin paumé et produire un hit. Il y a en France une grande vision romantico-marxiste de la soul et du hip-hop qui est complètement insupportable : on voit ces musiques uniquement à travers l'angle de la revendication et de la révolte. Mais c'est complètement faux. Quand on voit l'exposition « Great Black Music » à la Cité de la Musique, on a l'impression que les noirs ont juste le droit d'être révolutionnaires ; s'ils ne le sont pas, ce sont des nazes. S'il n'y a pas de message, ça ne vaut rien. C'est une vision des choses très colonialiste et raciste : on ne demande pas autant de conscience politique à la musique pop blanche, elle n’a pas besoin de justification ! Il ne faut pas oublier que James Brown a soutenu Nixon, qu'il était pour un capitalisme noir. Sam Cooke était un modèle de réussite à l'américaine : patron de son label, très riche. Dans un morceau emblématique comme Is it because I'm black ? de Syl Johnson, il dit qu'il veut une Cadillac lui aussi ! La plupart des grands chanteurs de soul, dans leurs albums, remercient Dieu et leur famille : ce n'est pas très révolutionnaire comme message. Après, cela n'empêche pas que la soul s'inspire du réel et parle des problèmes qui existent : la guerre du Vietnam, la discrimination,  ... Un des buts de la soul, c'est que ça aille mieux demain, mais dans un demain terrestre. C’est une sécularisation du « ça ira mieux demain (dans l’au-delà) » propre au gospel, sans forcément changer de paradigme politique.

    B&G : Qu'est-ce que tu écoutes en ce moment ?

    LB : Daptone est en tête. Ils ont un son, ils ne se contentent pas de faire du revival : ils ont intégré la culture hip-hop, tout en faisant une soul à l'ancienne. Chez Daptone, j'aime beaucoup The Budos Band. J'écoute toujours beaucoup Curtis Mayfield : il est mon Dieu ! JC m'a fait écouter un super morceau house de Louie Vega, Just the way I like it. En hip-hop, j'aime bien le dernier album d'Anderson .Paak, « Malibu ».

    B&G : Quelle serait ta playlist idéale soul idéale ? Un top 10 par exemple ?

    LB : C’est un choix impossible à faire en vrai ! En vrac et sous l’inspiration du moment :

        - Marvin Gaye & Tammie Terrell : Ain’t no mountain high enough

        - Gene Chandler : Nothing can’t stop me now

        - Syl Johnson : Wind blow her back my way

        - Doris Duke : I’m the looser

        - Curtis Mayfield : Right on for the darkness

        - Jackie Wilson : Whispers (getting louder)

        - Mary J Blige : Reminisce

        - Anthony Hamilton : Ain’t nobody worryin’

        - The MVP’s : Turning my heartbeat up

        - Eddy Mitchell: Toi sans moi

        - Sharon Jones & the Dap Kings : The Game gets old

        - Otis Redding : The dock of the bay

    Désolé, il y en a douze …

    B&G : On va terminer avec l'interview « Dernier Coup ». Dernier coup de cœur ?

    LB : La reprise gospel qui figurera dans le 45 tours de Florence, la chanteuse des Adelians. C'est un morceau assez obscur de James Bynum, We are in need.

    B&G : Dernier coup de blues ?

    Lb : Récemment, je suis tombé sur Trace TV vers 2h du matin. Ça m'a  vraiment déprimé. Honnêtement, si j'étais tombé là-dessus quand j'étais jeune, je n'aurais jamais écouté de hip-hop.

    B&G : Dernier coup de rouge ?

    LB : Je ne bois pas de rouge. Que du Coca. Mais du Coca rouge, classique.

     

    Pour suivre les actualités du label Q-Sounds Recording :

          - Site internet : https://www.qsoundsrecording.com/

          - Facebook : https://www.facebook.com/qsoundsrecording

          - Bandcamp : https://q-soundsrecording.bandcamp.com/


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  • - The Divine Comedy : How Can You Leave Me On My Own

    - Pixies : Tenement song

    - Motorama : Tell me

    - Mi Nave : 40%

    - Hugo : Tout doucement les loups

    - Ultimate Painting : Song for Brian Jones

    - The Crumble Factory : Walter

    - Blot : Sisyphus

    - The Pirouettes : L'escalier

    - Cliché : Sans arrêt

    - Sean Nicholas Savage : Blow me away

    - Dani Terreur : A bout de souffle


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  • En mêlant des influences allant de Scott Walker au Velvet Underground, Jack nous livrait en 1998 un deuxième album riche, vénéneux et romantique (Nico's Children), dans la lignée du sublime « Dog Man Star » de Suede sorti en 1994.

    Les paroles et la voix d'Anthony Reynolds, intenses, sont portées par des orchestrations flamboyantes, mariant le spleen des Tindersticks et le baroque de Divine Comedy (Love and death in the afternoon, 3 o'clock in the morning).

    La ballade Lolita Elle rappelle le meilleur Pulp, et le morceau Pablo est digne de David Bowie période glam.

    On retiendra aussi le sublime My World versus your world, dans lequel les guitares de Matthew Scott  s'aventurent en territoire disco. Un peu comme une descendance illégitime du Moz et de Barry White ...

    Probablement le meilleur album d'un excellent groupe, malheureusement sous-estimé et méconnu, qui livrait des prestations scéniques d'une intensité rare.


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  • - Mustang : Dis-moi merde

    - La Femme : Où va le monde

    - Séverin, avec Cléa Vincent : Margarita

    - Entracte Twist : Christine Young

    - The Wave Chargers : La revanche du Kuromaku

    - Gloria : Beam me up

    - Loolie and the Surfing Rogers : Arabian night

    - Pure Morning : Stirling

    - The Primrose League : Fools

    - Hawaiian Gremlins : Give it up

    - Keep Dancing Inc : Back against yours

    - Le Couleur : Starlite


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  • Tarnation est un groupe du label 4AD. Tout commentaire est donc presque superflu : Tarnation est forcément un groupe de qualité.

    En 1997, le groupe de Paula Frazer, une des plus belles voix de la musique indé, devenait un groupe majeur en sortant le magistral « Mirador », synthèse parfaite de country et de cold wave.

    Leur musique tragique, crépusculaire, poétique et mélancolique, potentielle bande originale d'un western gothique que n'a pas encore tourné David Lynch, s'inscrit à la croisée de la mouvance country incarnée par Townes Van Zandt, des Murder Ballads de Nick Cave, et du slowcore.

    Les morceaux An awful shade of blue, There's someone, Your thoughts and mine, Like a ghost et A place where I know sont de pures merveilles.

    Bref, un album indispensable et un groupe à (re)découvrir absolument, avec quelques uns de ses contemporains (Red House Painters, Cowboy Junkies, Will Oldham, Cat Power, Spain, ...) qui, dans les années 1990, ont brillamment renouvelé le folk et la country, loin des clichés.


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