• Live report : Garçons, avec Cléa Vincent, Zaza Fournier et Luciole (Les 3 Baudets)

    Cléa, Luciole et Zaza, trois « Garçons » dans le vent …
    Les Trois Baudets, 08 juillet 2014, 20h30.
    Par Baptiste Petitjean.

    Live report : Garçons, avec Cléa Vincent, Zaza Fournier et Luciole (Les 3 Baudets)

    Précision liminaire : ce n’est pas la chronique d’un concert que vous lisez, mais celle d’un spectacle. Evitant sagement le piège de la collection de reprises, nos trois artistes, qui ont reçu carte blanche des Trois Baudets pour tout le mois de juillet, racontent une partie de l’histoire de la chanson française des années 50 et 60 avec talent, justesse et maîtrise (cf. interview).

    L’ensemble donne toutefois une impression très moderne, car les morceaux ne sont pas seulement repris, ils sont surtout revisités, avec tout le respect qui leur est dû. Une version galopante de L’eau vive de Guy Béart ? C’est possible, et c’est bien fait ! Le headbang n’était pas loin (!) de gagner un public pas assez nombreux mais connaisseur, qui a eu le plaisir d’écouter la reprise une deuxième fois pendant le rappel. Et ce qui fait de cette soirée un spectacle, c’est aussi le travail de mise en cohérence, d’interprétation et de jeu théâtral. La preuve sur Mon Homme de Patachou : pas de chant, mais une prestation « dramatichorégraphiée » très originale, en plein dans le mille. Un grand bravo également au multi-instrumentiste, Raphael Thyss, « le seul vrai garçon » comme s'en amusent les filles.

    Parfois le trio se sépare pour aller sur des terrains plus intimes, des exercices de chant et d’interprétation plus ouvragés : on pense en premier lieu aux deux solos de Cléa Vincent, Sensual, de Jean-Pierre Dujay, et Je vous salue Madame, de Christophe. Sur ce dernier, on peut apprécier la « patte » de Cléa Vincent : une touche de bossa au clavier, accompagnée d’une voix tendue mais fragile. Dans les solos, on retient également Parce que, de Charles Aznavour, repris par Zaza Fournier et sa voix tiraillée mais ne rompant jamais, sincèrement habitée par des paroles émouvantes, dont voici un extrait : « Car la mort n'est qu'un jeu comparée à l'amour / Et la vie n'est plus rien sans l'amour qu'elle nous donne ». Enfin, une performance à retenir : La Chanson de Maxence (issue des "Demoiselles de Rochefort"), « exécutée » a capella par Luciole, qui, des trois petits mecs sur scène, possède sans doute la voix la plus douce ; remarquable également sur l’entêtant Si tu t’imagines de Mouloudji.

    En somme, trois filles qui s’amusent à travers une vingtaine de chansons populaires ou plus confidentielles à « chercher le garçon », comme chantait Daniel Darc avec Taxi Girl. Courez-y avant que cela finisse ; la dernière aura lieu le 26 juillet prochain.


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